Présentant fin novembre les travaux du Muséolab à la réunion de la commission culture de l’union des Cité Baltes à Bergen, j’ai eu l’opportunité de rencontrer Monsieur Svein Anders Dahl, directeur du nouveau Musée de sciences de Bergen : Vilvite.
Ouvert en Mai 2007, ce centre de découvertes scientifiques vise à promouvoir les sciences et technologiques grâce à 75 installations interactives réparties sur 1700 m². Vilvite est situé à Bergen, dans l’ouest de la Norvège.
A ma connaissance, c’est le premier musée à avoir généralisé l’utilisation des RFID sur le ticket d’entrée et dans les manipulations afin de les retrouver en ligne après la visite, suivant le modèle que nous développons au Muséolab depuis 3 ans. Ils n’ont, par contre, pas développé encore les éléments de personnalisation du contenu ou d’études statistiques liées aux RFID.
Ils ont conçu des manipulations originales et ont développé leur propre concept de Visite+ avec beaucoup d’applications très valorisantes du principe : retrouver ses expériences chez soi ou en classes, ses vidéos ou réalisations multimédias.
A la découverte du musée :
Le visiteur se voit délivrer un ticket d’entrée format et matière carte de crédit, incluant une puce RFID à l’intérieur. Je n’ai pas vu d’explications détaillées du fonctionnement sur un poster.
Le ticket est activé par la personne de l’accueil au moment de sa remise (par badgeage).
Il permet ensuite de passer le contrôle d’accès en débloquant le tourniquet .
Un logotype permet d’identifier les zones actives, et l’emplacement où poser son ticket. Un système de Led verte/rouge signale si le ticket est lu et est autorisé ou non à entrer.
Juste avant le contrôle d’accès, une salle permet d’accueillir les classes et les groupes pour leur donner les consignes, laisser les affaires dans des casiers fermés.
De nombreux dispositifs intéractifs sont utilisés dans le musée : de la détection par caméra infrarouge depuis le plafond ou devant un mur.
Une planisphère interactive permet à partir d’un écran de contrôle de faire apparaitre sur un globe différentes cartographies animées de la terre.
Une autre manip consiste à pouvoir voir au ralenti son mouvement quand on saute en hauteur, afin de mesurer la hauteur et aussi de comprendre le geste que l’on fait.
Avant de sauter, le visiteur badge avec sa carte, il pourra ensuite retrouver chez lui la vidéo au ralenti de son saut.
Un peu plus loin le visiteur peut consulter le mouvement qu’il vient de faire.
Lorsqu’il badge pour la première fois, une explication est donnée au visiteur sur le dispositif et il est invité à remplir un formulaire avec ses coordonnées pour retrouver sa visite en ligne. Il a une vision, comme dans visite +, du plan de l’exposition et de ce qu’il a vu.
Un dispositif propose de nourrir un robot et de mesurer son équilibre alimentaire. Pour cela il faut déposer des disques dans la bouche du robot. Chacun comprend une étiquette RFID et le dispositif calcule l’équilibre alimentaire du robot.
Diverses installations proposent au visiteur de réaliser une expérience, d’être filmé en même temps et de retrouver ensuite sur des bornes et chez soi la vidéo de ce moment.
Ainsi un dispositif autour des effets de la gravité (où, en pédalant, on fait se déplacer son vélo sur un manège vertical) , un autre sur le vent vitesse.
D’autres vous donnent accès au résultat de vos expériences ou réalisations : une vidéo de collision d’objets au ralenti, des expériences autour de l’énergie, la réalisation de vidéos en shoot and go, la réalisation de sujets vidéos, la confection d’une fresque colorée en projetant dessus des blobs virtuels...
Mention particulière pour une expérience de météo où l’on place sur une carte les centres de haute et basse pression sur un écran interactif, puis sur le grand écran apparait le déroulement de la météo à partir de ces conditions initiales et cela déclenche des averses de pluies ou du vent ainsi que les éclairages de la salle.
Ailleurs, on doit produire à la main l’énergie de la voiture commandée électriquement pour gagner une course
Le musée dispose aussi d’un amphi multifonction pour accueillir les groupes ou faire des manifestations .
Et quand ils quittent le musée les visiteurs sont simplement invités à laisser leur ticket pour qu’il puisse être recyclé. Cela fonctionne sur la confiance.
La technologie RFID a été développée pour le musée par la société Expology qui a en projet l’équipement d’un autre musée à Varsovie.