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Que faire des robots ?

vendredi 16 mars 2012

 

Que faire des robots dans les musées ?

Lorsque l’on parle de technologie avec les professionnels des musées et de la médiation, il est souvent question de confrontation entre réel et virtuel, la technologie étant majoritairement perçue comme concurrente de la relation entre les êtres humains.
La pratique nous montre que lorsque la technique est maitrisée par les professionnels des musées, ils savent en tirer bénéfice et imaginer des scénarios où elle sera au service de leur discours et de la relation qu’ils savent établir entre le public et les objets des collections.

Avec la robotique, on peut imaginer que la caricature de départ sera encore plus grande, et la peur de remplacer l’humain par la machine encore plus forte.
Les concepteurs de technologie sont probablement les premiers à entretenir ce malentendu, proposant des usages de leurs machines avec une forme de naïveté souvent au antipodes de la virtuosité technique dont ils ont su faire preuve.

Le salon innorobo se tenait du 14 au 16 mars 2012 à Lyon, j’en ai parcouru les allées à la recherche des dernières innovations dans les domaines de la muséographie et de l’éducation.

Il suffit d’indiquer les points de passage du robot sur une interface, les médias que l’on souhaite diffuser, pour que la machine, façon r2d2, se transforme en guide et s’arrête devant les œuvres, diffusant des vidéos sur le mur ou sur les écrans associés, du son dans les oreillettes des visiteurs.

L’argument de Mr Choi, président de Corebell, est que le médiateur humain ne peut diffuser ces contenus numériques. Et si on n’autorise aucune interaction entre le visiteur et le robot, c’est que les enfants le prendraient rapidement pour un jouet. Tout est dit.

  • Plus sympathique au regard, la 3e génération de RoboThespian de Engineered Arts, propose un clone de C3PO très distrayant, que l’on imagine bien comme candidat idéal d’un projet qui consisterait à donner à un artiste dans le musée, un support pour une œuvre, musicale ou littéraire, interactive ou divagante, et permettant de remettre la technologie à sa place de médium, support de la relation d’une œuvre au public.
  • The Robot Studio, qui travaille à l’aide de plastiques très malléables sur un robot humanoïde, s’approchant des mouvements naturels, pourrait également proposer des relations intéressantes avec les personnes dans un environnement muséal.
    Il vous donne envie de lui serrer la main n’est-ce-pas ?

    On croise aussi à Innorobo de nombreuses bornes interactives mobiles, invitant le visiteur à cliquer sur un écran pour obtenir des informations, et à suivre la machine afin de découvrir l’emplacement où se trouve le produit proposé.

    La Kinect de MS est présente dans un nombre important de modèles. A noter, une utilisation intéressante de picoprojecteurs à l’intérieur de moules translucides.

    Le robot NAO est présent dans de nombreux projets de recherche dans le domaine de l’éducation.

    Pour un tour complet du salon, je vous invite à visionner les capsules vidéo de l’ami Christophe Batier sur http://www.innorobo.com/

Documents :

par Christophe Monnet