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Muséolab3

mardi 26 avril 2011

 

retour sur une expérience créative

Comment les technologies du numérique peuvent servir la transmission du savoir ?
Entre le 18 mars 2010 et le 31 décembre 2011, Erasme a organisé la 3eme génération du Museolab autour de cette question. Après une phase de réflexion créative qui a réuni des acteurs dans les domaines des TIC, de la transmission de savoir et du monde artistique, 7 prototypes ont été conçus, testés par plusieurs centaines de personnes. Et maintenant certains d’entre eux sont en passe de devenir des produits. Retour sur l’ensemble de cette démarche.

Phase 1 : une réflexion :

- Transmettre le savoir avec l’aide des technologies.

-# -Que met on en jeu pour apprendre ?

Ne faut-il pas sortir de la métaphore convenue, qui consiste à substituer à l’existant sa variante numérique ? On remplace le tableau noir par des TNI (Tableaux numériques interactifs), les cartables par des ENT (cartables en ligne), le bloc-note par un notebook... Au risque de réduire l’apport de la technologie à une forme d’industrialisation de l’enseignement.

Si l’on prend un peu de recul, on constate que, lors de l’acquisition du savoir, trois dimensions de la personne sont impliquées : le centre mental (raison, mémoire, attention) , le centre relationnel et le centre instinctif (le corps, les sensations).

-# -Quelles sont les pistes d’usages des technologies émergentes ?

Or, alors que les technologies numériques s’émancipent de l’interface traditionnelle de l’ordinateur pour investir l’espace physique (interfaces tangibles, mobilités...) et social, des dispositifs numériques peuvent maintenant jouer sur l’un de ces trois niveaux ou sur l’articulation de ces niveaux entre eux.
Trois grandes familles d’outils technologiques ainsi que leur appropriation par le grand public nous semblent offrir aujourd’hui des perspectives dans ce sens :

  • Les techniques de visualisation de données en général et la réalité augmentée en particulier qui peuvent offrir une autre perception de notre espace de vie.
  • Les nouvelles interfaces qui, faisant le lien entre le corps et la pensée, vont permettre de percevoir des échelles, manipuler le sens, mémoriser.
  • L’internet des objets, dans des dispositifs favorisant une économie de l’attention.
  • L’intégration des tablettes tactiles et autre dispositifs portables afin d’articuler les niveaux de travail : individuel, collaboratif, collectif.

Phase 2 - Atelier créatif :

Le 18 mars 2010, nous avons réuni au Centre Erasme une vingtaine de professionnels dans les domaines de

  • la transmission de savoir : enseignants, médiateurs de musées, musiciens intervenants à l’école...
  • l’exploration des technologies : développeurs, concepteurs de logiciels
  • le domaine artistique : musiciens, scénographes, plasticiens, designers

A leur disposition : un lieu dans lequel partager leurs expériences, le museolab, et le travail de réflexion, de veille et de réalisation effectué par l’équipe d’Erasme.

Nous les avons réunis en trinômes, et durant toute la journée, ils étaient invités à imaginer un dispositif susceptible de répondre aux problématiques posées en amont.
En fin d’après-midi, 6 concepts étaient présentés. Puis les équipes disposaient de 6 jours de travail afin de réaliser un prototype qui serait présenté au muséolab des prototypes.

Ce sont ces dispositifs qui sont présentés dans les pages qui suivent et qui sont à présent pour certains en expérimentation sur le terrain.

Phase 3 - Visites du Muséolab3 :

Nous avons lancé en 2011 des invitations aux professionnels de musées, de l’éducation, aux responsables ou techniciens de collectivités, aux universitaires et à leurs étudiants (sciences de l’éducation, design...), mais aussi aux scénographes et aux prestataires de services, aux institutions scientifiques et culturelles.
La confrontation de ces visiteurs à ces dispositifs est elle-même une poursuite de la phase créative. Tel CCSTI imagine la médiation de sa future exposition, tel enseignant l’organisation de sa classe. Des étudiants en design imaginent de nouveaux dispositifs en prolongation de ceux qu’ils ont testé. Un technicien en charge de l’aménagement des collèges propose des pistes d’aménagement des salles, tel élu le type d’équipement à financer...

Projets des étudiants en BTS design de Villefontaine.

Les projets du DSAA de Lamartinière-Terreaux :

Phase 4 - Expérimentations :

Certains de ces projets passent ensuite par une phase expérimentale. Pour qu’ils puissent être testé en situation par des utilisateurs, ces dispositifs requièrent une étape plus ou moins complexe de consolidation, d’optimisation des technique et parfois de ré-écriture et libération du code. Cette phase est actuellement engagée et donne lieu à de multiples collaborations avec des structures associées.

Par exemple, Paperzoom est à présent installé au Muse-Gallo Romain de Lyon Fourvière pour présenter les fouilles qui ont lieu sur le site de l’antiquaille. Kjing a été expérimenté à la Casemate à Grenoble dans le cadre de l’exposition XYZT et fait l’objet d’une adaptation pour le service de médiation du Musée des Confluences. Kaleidoscope fait l’objet du développement de nouveaux scénarios.

Documents :

par Christophe Monnet